Le centenaire de 1914 -1918

Dans le cadre du centenaire ....

L’Ariège était loin du front, bien sûr, mais comme tous les départements français, elle a subi ce cataclysme dans sa chair. Les hommes sont partis dans l’enfer des tranchées, des milliers  (6000 ? 7000 ?) ne sont pas revenus, tant d’autres sont rentrés blessés, gazés, mutilés, traumatisés. Entre 1911 et 1921, le département a perdu 12% de sa population dont la plus grande part est imputable à la guerre, tant au nombre de tués qu’au déficit des naissances.

Les archives administratives nous renseignent en abondance sur l’état d’esprit de la population et son évolution au cours des années, sur les moyens de faire tourner l’économie en l’absence des hommes, sur le rôle des femmes, donc, sur les problèmes de ravitaillement, sur les usines mobilisées dans l’effort de guerre, sur la hantise de l’espionnage dans ce pays de frontière…

Mais la caractéristique de cette période est l’ampleur prise par les écrits privés. Les soldats étaient les enfants de l’école républicaine, ils savaient tous lire et écrire et l’écriture dut être dans l’horreur qu’ils vivaient le lien maintenu avec leurs femmes, leurs enfants, leurs parents, et aussi un exutoire à la peur et à l’angoisse. Bien que beaucoup aient disparu au cours des années, il reste suffisamment de lettres envoyées, de carnets ramenés pour constituer la  mémoire la plus émouvante, la plus humaine de ce qui fut la première tragédie de l’époque contemporaine.

  

Centenaire de la Première Guerre : l'Ariège se souvient

 Depuis janvier 2014, le programme de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale a été lancé par les Archives Départementales de l'Ariège.

 Une action de sauvegarde du patrimoine privé a été menée, relayée à plusieurs reprises par la presse locale qui a joué un rôle très efficace. L'appel portait en priorité sur la sauvegarde de documents originaux : plusieurs dizaines de dons ont été enregistrés, portant chacun sur des ensembles de photographies, de lettres, de carnets et d’objets de toutes sortes (médailles, « artisanat des tranchées ») envoyées par les Poilus à leur famille ou ramenés par eux ; ou sur des collections de documents concernant la guerre édités plus tard (collections de presse, disques, plaques photographiques). D’autres personnes ont prêté des documents pour numérisation : 18 premiers fonds ont été ainsi reproduits.

Ces lettres, ces objets gardés dans une boîte, dans un tiroir, par amour d’abord pour celui qui était parti et qui trop souvent n’était pas revenu, puis par respect et par fidélité familiale ont été confiés pour qu’ils soient conservés dans les conditions optimales et qu’ils puissent servir à l’histoire. Nous devons être, en être, d’autant plus reconnaissants à ceux qui ont choisi de le faire. La collecte continue. Elle s’amplifie même avec un appel lancé aux témoignages oraux. Il n’y a plus de survivants, mais il reste encore des personnes qui ont entendu parler leur père, leur grand-père, un oncle, un parent, qui les ont vu vivre comme le pouvaient avec leurs souvenirs ou malgré leurs souvenirs.

D’autres opérations programmées sont en cours :
- l’opération de numérisation des registres matricules de l’armée est en grande partie réalisée et le reste sera achevé dans le premier semestre 2014. Les images seront munies d’une indexation qui permettra la consultation par interrogation du nom du soldat, de sa commune de naissance et de sa commune de résidence.
- une exposition itinérante sur l’Ariège pendant la Grande Guerre

- La Lettre du Centenaire diffusée trimestriellement.

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