La vie religieuse
Premières institutions organisées au début du Moyen Age, les abbayes nous ont légué les fonds d’archives les plus anciens et donc une source presque unique des premiers siècles de notre histoire. Par la suite, les archives du clergé séculier formèrent un corpus très volumineux qui représente une part considérable des fonds d’archives publics. Elles permettent d’appréhender l’histoire de l’Eglise, de ses hommes, de ses structures, sa place dans la société, dans l’administration, dans la vie des provinces et dans celle des paroisses, son rôle dans l’assistance et dans l’enseignement, l’histoire aussi des crises et des réformes, du catharisme au protestantisme, de la déchristianisation révolutionnaire au schisme de la « Petite Eglise ». |
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Ces archives ecclésiastiques nous éclairent sur la vie religieuse et le comportement quotidien des fidèles, sur l’exercice du culte, sur la pratique individuelle et sur leurs rites et même sur les déviations, sur les cérémonies, processions, pélerinages, sur les confréries, sur l’observance des prescriptions de l’Eglise. Parmi ces documents, sont particulièrement à signaler les actes de donations médiévaux et, plus tard, les visites pastorales et les dossiers du tribunal de l’officialité. L’intensité de la vie religieuse peut aussi être saisie au travers des testaments, dans les minutes notariales, par le biais des donations pieuses et fondations de messes anniversaires, dans les dossiers judiciaires issus d’infractions aux prescriptions sur le mariage, de troubles dans les manifestations extérieures du culte, d’outrages à la religion et, au contraire, de manifestations religieuses sous la Terreur , de conflits entre curés et paroissiens ou autorités. Les archives scolaires et hospitalières révèlent de leur côté l’importance de l’Eglise dans les domaines de l’enseignement et de l’assistance. Les recensements de population enfin et parfois les registres du recrutement militaire portèrent au XIXe siècle mention de l’appartenance religieuse. |